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Lyon, Musée des Beaux-arts : « Une collection ? Peintures et dessins 1600-2000 ». 18 octobre 2024 - 26 janvier 2025

À l’occasion de l’exposition, le collectionneur fait au musée une donation de 53 tableaux et dessins français du 19e siècle.


Maurice Denis Lucques, le jardin suspendu Vers 1931, huile sur carton Photo © Studio SLB Christian Baraja
Maurice Denis Lucques, le jardin suspendu Vers 1931, huile sur carton Photo © Studio SLB Christian Baraja
« L’ensemble des oeuvres présenté dans l’exposition a été constitué sans ligne directrice et sans esprit de sérieux, en appréciant parfois des oeuvres jugées par d’autres comme secondaires. Pourtant, il l’a été avec une réelle passion !

Cette collection porte la marque de celui qui l’a constituée. Jeune, il a regardé la peinture des années 1950-60 puis assimilé les “conquêtes” de l’histoire de l’art : la peinture d’histoire, les caravagesques, le néoclassicisme, les “pompiers”, tout cela assez largement centré sur l’étude de l’art français. Il a vécu, essentielles, les redécouvertes et les révélations des marchands : le symbolisme, le style Art déco, les figuratifs nostalgiques de la peinture ancienne.

Et surtout, il a fréquenté assidûment et de longue date le marché aux puces de Saint-Ouen et l’Hôtel des ventes Drouot, à Paris […].
Manifestement, il éprouve assez peu d’intérêt pour le paysage, malgré de petits ensembles consacrés au 17e siècle parisien et au néo-classicisme. La figure humaine, elle, est souvent présente, scènes d’histoire ancienne ou sacrée, scènes de genre, portraits.
Le goût des tableaux “à costumes” est ancré, celui pour la peinture historique, en particulier pour les sujets médiévaux, bien présent, comme l’intérêt pour les décors des monuments publics. Relevons peut-être aussi le goût pour les peintures en grisaille, ces réalisations intermédiaires entre peinture et dessin, souvent les étapes d’un processus créateur […].
Libre, le collectionneur peut jouer avec de petits groupes au sein de la collection : ici les caricatures, les copies faites au Louvre, les ensembles d’un même artiste. Et si tout n’est pas grandiose, que l’emporte l’esprit de découverte ! Il faut des anonymes, des énigmes, des broutilles […] !

À propos de l’anonymat : il nous semble logique que des oeuvres acquises par quelqu’un qui a eu la chance d’exercer des fonctions de responsabilité dans un métier touchant à l’art et a pu, comme tel, bénéficier de ses connaissances et d’opportunités sur le marché d’art ne soient pas présentées sous son nom et que les oeuvres qu’il donne au musée ne le soient pas non plus. Les oeuvres réunies ici sont de toute façon modestes et il y a probablement derrière tout cela un peu de coquetterie.
Et c’est si personnel ! Il y a ici, à côté des achats, des dons d’amis artistes ou historiens d’art. L’anonymat autorise peut-être quelque désinvolture, des changements d’orientation et des contradictions dans les choix. Contentons-nous modestement de recueillir ce que le passé nous a laissé et ce que le présent nous apporte. Dans le souci de les transmettre. »
Le collectionneur

COLLECTIONNER ?

Charles Le Brun Vénus coupe les ailes de l’Amour Vers 1658-1661, pierre noire, plume et lavis gris sur papier beige Photo © Studio SLB Christian Baraja
Charles Le Brun Vénus coupe les ailes de l’Amour Vers 1658-1661, pierre noire, plume et lavis gris sur papier beige Photo © Studio SLB Christian Baraja
Trois petits groupes d’œuvres accueillent le visiteur de l’exposition. Ils témoignent de certains attachements de cœur du collectionneur : le musée du Louvre, l’artiste de la Renaissance italienne Raphaël et la ville de Rome.

Le Louvre, musée exemplaire, est évoqué à travers quelques copies ou interprétations de chefs-d’œuvre, réalisées aux 19e et 20e siècles par des peintres romantiques comme Alexandre Colin ou Hippolyte Poterlet, des artistes académiques comme Léon Bonnat ou Jean Paul Laurens, et d’autres, contemporains, cultivés et perturbateurs, comme Martial Raysse ou Pierre Buraglio. Raphaël, longtemps considéré comme modèle absolu, est ici représenté par Léon Benouville montrant l’artiste tombant amoureux de son modèle, la Fornarina. Edgar Degas rend également hommage à l’artiste italien avec une libre copie au pinceau de La Mort d’Ananie.
Rome, la ville des artistes et des écrivains du début du 19e siècle, est présente avec des paysages urbains ou campagnards de Dominique Papety ou André Giroux, des scènes de genre ou des figures de paysans en costumes des environs peints par Bartolomeo Pinelli, Achille Etna Michallon ou Alexandre Hesse.

Info+

Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 place des Terreaux
69001 Lyon


tél. : +33 (0)4 72 10 17 40
www.mba-lyon.fr


Pierre Aimar
Mis en ligne le Mardi 8 Octobre 2024 à 23:16 | Lu 113 fois

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